Famadihana ! littéralement  » retournement des morts »

Le Malgache est  toujours soucieux du respect des ancêtres. Ainsi, tout ce qu’il entreprend doit nécessiter leur assentiment et surtout leurs bénédictions. C’est pourquoi, le « famadihana « est grande une importance, car il fait la jonction entre les morts et les vivants d’une même famille. Ce genre de pratique ou coutume est très  répandu dans les hautes terres de Madagascar.

D’abord, qu’est ce qu’un famadihana : c’est le retournement des mort  littéralement.

Le rituel consiste à déterrer les os des ancêtres, à les envelopper cérémonieusement dans des tissus blancs (lamba) et à les promener en dansant autour de la tombe avant de les ré -enterrer.

Avant toutes choses, certaines Malgaches font appel a des « mpanandro » lorsqu’on organise un grand événement tel que celui ci, une construction de maison ou même le jour de son mariage…

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C’est cette personne qui décide la date propice pour le famadihana, disons par l’analyse des astres.

Aux antipodes des funérailles, le famadihana est une grande fête, puisque « c’est une occasion de se retrouver avec les défunts d’une autre manière et surtout c’est une grand retrouvaille pour une famille entière.

, Le famadihana est aussi connu comme le « vary be menaka », le riz inondé d’huile,  un grand festin. Viande  de bœuf et porc. Tout le monde est convié aux festins même les voisins.  La fête  varie 2  à 3 jours dépend de l’endroit ou la coutume proprement dite. La veille de la cérémonie, dans la soirée, une liesse commune règne à travers un bal populaire., aux sons d’une fanfare de cuivres et de tambours. Habituellement, cette manifestation se tient à la maison ancestrale.

Les restes mortels sont déposés sur les nattes neuves étalées côté sud de la tombe. Selon la tradition malgache, le sud est la place de défunts. On ne les recouvre pas tout de suite de nouveaux lambamena. On attend un signe du doyen de la famille. En fait, on les laisse un peu s’exposer au soleil afin de dissiper l’humidité. Toutefois, ils ne doivent pas être posés à même le sol .En effet, les nattes enroulées contenant les ossements sont placées sur les cuisses des membres de la famille, assis par terre dans la position du yogi.

Certaines règles rituelles doivent être respectées lors de la mise du lambamena. Le nombre des cordelettes pour le tenir est toujours impair. La dernière sera nouée par le benjamin du défunt, ou à défaut par celui de la famille. Tous les nœuds doivent se terminer en bout de corde.Les dépouilles recouvertes de nouveaux linceuls, sont portées à bout de bras en faisant, en musique, trois, cinq ou sept fois le tour du caveau. Ensuite ils sont remise a leur place.

Il faut savoir que il est interdit de pleurer à cette phase finale!

De nos jours, la pratique du famadihana tend à se raréfier, en raison du coût souvent élevé de la cérémonie, de l’impact de l’influence occidentale, par l’intermédiaire notamment de l’influence chrétienne!

. À Madagascar, cette ré- inhumation se fait  en général tous les sept ans,